Éros meurt de se taire

Sur son lit Éros meurt de se taire quand à la télé, dans la rue, tout autour, braillent tant de démons et de prêtres, satisfaits d’eux-mêmes, pénétrés de soi. La lumière par la disjointure, danse en elle un lot de poussière : l’incertitude de sa vie à lui « comme élément social discernable », non le flou de ses sentiments, il sait atteindre la cible mouvante. De la douche, en face, viennent des vagues d’humide, la mer est si proche du souvenir parfois, d’un bonheur unique. Soleil haut, midi bientôt malgré la chambre presque obscure, retourner en enfer ne serait-ce que pour manger, un épi de maïs ou du plantain braisé, garder le corps jusqu’à demain.

Vie d’Éros Sambóko #21

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