Il a plu dans la nuit mais il a plu en moi, seulement pas d’une chose pareille à l’eau du ciel. Je suis encore couché. Les gendarmes dehors grincent au seuil des cahutes si mal embobinées, pendantes. Râle des voisins sous l’arbre à couilles. Jouir sur le lit que je leur sois obscur. Sortir à dix heures moins cinq prendre le soleil en face, puis refermer. Je hume un instant les rues et claque la porte. Au nez. Au visage du quartier sans nom. De lui je pourrais lister tous les sons, en degré de finesse ou de grossièreté, annoter la hauteur des avertisseurs de motocyclettes, le rire des écoliers, les pets du flic au coin, jusqu’au froufrou que fait la chute d’un kleenex. Dormir pourtant, dormir dans l’oubli de soi.
Vie d’Éros Sambóko #4
nous dormons, nous mangeons comme jamais ne l’avons fait; les deux instincts que nous avons droit de suivre… et l’intelligence va bien finir par nous revenir
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bonjour et pensées pour toi.
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bonjour Anna, pensées mêmement
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Et j’y suis moi aussi.
Merci pour l’instant.
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