Sambóko est, sur l’échiquier du quartier, l’étonnant cavalier, sa façon de sauter par dessus les cases, perçu donc comme menace, danger, mais image aussi de l’échec (il ne fait rien de sa vie), le pas à sa place assignée, celui qu’on ne sait, qu’en un double sens on ignore. Cependant sa beauté physique, non canonique pourtant, rassure le nombre, et quand même, on le salue, on lui parle quelquefois, on l’admire. Il n’est pas mis à l’isolement. On voudrait pouvoir l’aimer, mais ne comprenant pas le genre de distance à laquelle il se tient, en dehors de Vénus personne n’y parvient. Éros est en personne l’interrogation de soi-même. De ce qu’on croit notre corps ténébreux. Le reflet de notre œil mauvais. La fascination qu’on a pour le sacrifice. On voudrait le jeter en bas de notre hauteur, qui n’est que petitesse, le pousser au fond du ravin de la morbidité.
C’est lire au milieu de la nuit
et voir des traces dans le sable.
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