Ici, c'est comme ailleurs le bruit et la fureur du monde,mais avec une tout autre présence des corps. Un théâtre de corps qui demeurent terrestres.Les yeux pourtant se détournent,les forêts sont passées et les rivières défuntes. Le bruit et la fureur du monde, il me semble avoir lu ces mots dans La chambre de Jacob, … Lire la suite Présence
Catégorie : Le carré dans la fenêtre
Abattoir
Ça sent le bucle, la chair des bêtesqui ne crient pas quand je dors. J'entends seulement, à flanc de colline, des voix humaines,le souffle des nettoyeurs.
Découpes
La ville découpe le corps de travers. Des pépinières je n'ai vu que le flou, sauf des Pourpiers en fleurs et des Plantes crevettes, sans les deux lèvres qui fendent leurs coroles. Au Mexique on les nomme Cola de camarón. Je marche penché, un peu comme elles. Après, sur le pont, une sorte de peur. … Lire la suite Découpes
Premier nom du glossaire d’ici
Nouveau palmier dans le carré, à travers les barreaux et la moustiquaire, qui prend la place de l'autre, celui du glossaire incertain. Un aréquier (qui sont cinq, devant l'immeuble, en une ligne toute militaire), dont le fruit sert à préparer la chique de bétel. On ne se regarde pas encore vraiment. J'ai les yeux plutôt … Lire la suite Premier nom du glossaire d’ici
Devenir-Ville
Fini le village, sa vieille peau cuite. Retour à la citadinité, son anonyme enfer. Deviendrai-je autant ville que je fus la poussière des pistes, le tissage des arbres, les miraculeux oiseaux, les gens qui accueillirent l'étrange idiot, près d'un quart de siècle avant ? Peut-être ou sans doute pas. Le temps est compté, sauf s'il est … Lire la suite Devenir-Ville
Le carré -9- dans la fenêtre
Il y a peut-être un bonheur plus grand à peindre qu'à écrire, ou alors n'est-ce qu'une manière de dire son tourment. On peut plus difficilement cochonner l'écrit, toujours il est plus lisse. Comment se défaire de la petite préciosité qu'on met dans un texte quand le peintre tire la langue au figuré. Il y a … Lire la suite Le carré -9- dans la fenêtre
Le carré -8- dans la fenêtre
L'écriture naît du dehors (est-ce le dehors qui la conçoit ?) et se fait dehors, c'est là son intériorité. Il n'y a pas d'œuvre intérieure, on ne la verrait pas. La chambre d'Éros n'est pas un dedans, le lieu d'une vie close, elle est trame comme le corps même d'Éros qui danse avec elle, comme … Lire la suite Le carré -8- dans la fenêtre
Quatrième déclinaison du carré
Ailleurs les luminaires contre ici une ampoule nue, l’ombre sur le mur pas la même, rapport d’une autre brutalité, les choses (nuit, corps, peau, les immobiles aussi) comment elles deviennent, se font cerveau ? Photos S M Roche
Le carré -7- dans la fenêtre
Les pieds des passants, les roues d'auto et de motocyclette scripturent la ville. On roule, on marche, au sein du graphique urbain, que sans cesse on élabore et qui nous travaille, chacun à des degrés divers. Mais quelques uns seulement l'inventent vraiment, la masse, elle, est copiste. Les gens savent (à peu près) où ils … Lire la suite Le carré -7- dans la fenêtre
Le carré -6- dans la fenêtre
Sambóko est, sur l'échiquier du quartier, l'étonnant cavalier, sa façon de sauter par dessus les cases, perçu donc comme menace, danger, mais image aussi de l'échec (il ne fait rien de sa vie), le pas à sa place assignée, celui qu'on ne sait, qu'en un double sens on ignore. Cependant sa beauté physique, non canonique … Lire la suite Le carré -6- dans la fenêtre