Ça puait la ville et le froid

On a décidé de ne boire désormais que du vin un peu cher, de se rendre au rond-point, de causer sous le réverbère, d’être plus la nuit qu’eux allant dans leurs autos. Elle, de la sentir par le nez, par la peau. On est resté près du panneau publicitaire, dessous plutôt l’image décollée, et bien dans notre ivresse, nos regards d’animaux. Ensuite ils sont partis, se tenant par le bras, sans rire, avec tendresse. Il y avait encore des gens, qui tournaient, de temps en temps, un pick-up de la police. Ça puait la ville et le froid. Quelqu’un s’est arrêté près d’Éros qui porte deux ailes d’or plaquées sur les cheveux. Puis il rentre où la chambre est son corps douloureux.

Vie d’Éros Sambóko #19

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s