Éros rentre à la chambre, au lit et son attente d’un quoi qu’il sait imaginaire – ce que l’on pense n’arrive pas – il plonge dans le dévouloir du sommeil. À la voix qui rêve en lui s’entremêle celle pornographique d’un quelconque messie, sur le pardon et la richesse. Des cris. Le vent passant. Des notes de bikutsi. La rumeur du fin-fond de l’horizon il l’entend quand même. D’un possédé son halètement d’amour. Le soupir d’un membre giclant. La solitude. L’astralité d’une caresse rude. Encore le vent, et la poussière. Le temps. Qui tous s’agrippent à son destin difforme.
Éros Sambóko #31