On pare la ville, l’enguirlande jusqu’au ban, mais ici de maigres clignotis solitaires, des tortillons d’ampoules souvent décolorées, jaune, rouge, bleu, vert, du parme, de l’orange, le noir transpercé d’aiguilles de lumière. Vénus décore à sa façon. Elle illumine par le contraire. Une rose unique un jour, demain une coquette, elle pose au sol une coupe d’anthuriums turgescents. Tiré bricole en miniature un jardin japonais dont elle peigne le sable blanc. Éros suspend des becs-de-perroquet, dessous les mégères ricanent. On ne s’amuse jamais autant. Que de naitre soi- même, ainsi, dans une autre chair.
Éros Sambóko #35
Lampions du soir, bruit des insectes bientôt grillés au feu électrique… l’ambiance est proche. 😉
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