Sa clarté, Vénus, mince lame de verre, opposée à la rue, frontière, il le faut bien pourtant, le monde tout extérieur pénètre son salon, s’assoit, dessous ses doigts, le métal de sa paume usée, et du soleil à contresens aussi, parfois, qui la traverse, fait une ombre de la lumière, peut-être qu’on éprouve, malgré sa rudesse, une forme de paix, qu’on en ressort oiseau, d’une autre planète ‒ Vénus, d’aucun côté, ne se laisse entrevoir, ne livre qu’une image, qu’une excentricité banale, familière, à chaque jour son chapeau, petites mises en scène, des nuages de fleurs, dans un pot ;
Vénus en son salon #9
À l’opposé de la paume, la scène entrevue : c’est l’âme, son image banale. Dos à la rue de métal, dans l’ombre de son salon, elle traverse le monde par le soleil de ses doigts.
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Cette « excentricité banale » laisse place à la belle stature de Vénus anadyomène peut-être malgré le manque d’eau (et de Boticelli)… 🙂
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Botticelli, bien sûr…
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Oui, on eprouve une sorte de paix
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