Long poème d’une marche dans la ville, suivant le rythme de son « personnage », Tirésias de nuit est livré par fragments ; il importe si l’on prend la lecture en cours de route, de lire les « épisodes » précédents.
bruits d’enfants sales, de vaisselle, toi, dessine, sur une page de ton carnet, la ligne courbe infinie, l’entrée du matin, sa lumière malgré le tourment : affronter dehors, l’addition des masses, sa candeur, son obscénité, le flou de l’image, la peine du cerveau (voir et transcoder), puis ventre vidé, s’assoir sur la couche, fixer rien devant, ne plus exister une seconde au moins (oblige à penser une impesanteur) ‒ des bouts de paroles, des gamins qui vont, avise-toi, par le biais cassé du miroir, de la propre disparition des traces et du remords de la nuit ; joindre, recoller les hachures du temps, ce qui s’éparpille, malaise soudain, inconfort du sang, chaque aube creuse un puits au seuil de ta porte, un remugle au fond, empêche que tu sortes, te retient l’élan, vrai que tu hésites d’aller jusqu’au soir dans la crudité ‒ on entend bourdonner l’instant, son pas lent qui traine parmi les murs, diverge du rêve véloce, quasi divin, tourne encore un peu, rattrape la main, humaine envers toi, suivant son destin, celle qui t’emmenait à la minutie, la surconcision, au précis réel, loin du jour, son indistinct,
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