L’image n’entre pas dans l’écrit par une fenêtre, on l’y dépose, mais elle fait de l’écrit une fenêtre, qui s’ouvre sur elle et son inconnu. Grâce à l’image déposée, l’écrit à son tour devenu fenêtre sur l’image conduit cette dernière, qui est une photo copiée, à des récepteurs organiques qui la traitent et la transforment au gré de leurs capacités. Ils peuvent tout aussi bien changer imperceptiblement la couleur du rideau, modifier le plan du trou de la ville, réduire ou intensifier sa lumière, jouer de sa ressemblance à l’inconnu. L’employée du jour ou le veilleur de nuit regardent par la fenêtre de l’écrit et font une lecture de l’image contenue. C’est la troisième transformation de l’image, la seconde étant sous leurs yeux.

© Josef Albers Hommage to the square : Amalgamating 1971
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