Bourbouille dévorante que cette ville sur la peau des bras. Parfois jetant le sort d'une fièvre purpurique, l'infecte me démange qui pourtant suis né d'elle et je la gratte au sang, puis je passe l'onguent trouvé devant ma porte, la pulpe de son fruit, le gras de ses mamelles, cela que l'on ne sait qui … Lire la suite Pourquoi tu restes à souffrir
Ainsi se fabriquent les personnages
Je n'ai pas de vie. Je suis une chaussure. Des petites choses occupent les gens. Si l'on veut c'est enviable à l'étage d'un appartement, quand la ville se voit, qu'on surplombe la misère. Mais loger dans un contrebas, ça pousse à ne rien faire, à dire d'une autre façon. Artisan, je forge l'écart. Me détoure, … Lire la suite Ainsi se fabriquent les personnages
Marcher vers une seconde
Derrière le mur, terre pentue et l'herbe en désordre. Vie parallèle à la rue bruyante, au ruisselet d'en-bas, entre les deux, soi. Qui ne s'invente. Le je voudrait mais contre lui cet anodin passé d'enfance sans malheur. N'y plus penser, demain, le jour même, croisant les gens dehors, leurs faces lisses, leurs chairs blindées par … Lire la suite Marcher vers une seconde
J’irai à Sainte-Lumière voir si des chapeaux
Oh moi, ça va. Tu sais, je m'écris, je m'efface, d'être là ou pas. J'arpente les fissures. De temps en temps pousse une joie. Si brève. Clignotement de luciole, vapeur d'une queue de comète. Je bredouille un vœu, un soupir de bête. Au bord du canal j'ai marché pour rien l'autre nuit, sans les ombres … Lire la suite J’irai à Sainte-Lumière voir si des chapeaux
Caroline Dufour, Là nos belles tendresses
où bon te semble au moins ta tête à défaut de voir ce qui pousse ou tremble chut mais tu refuseras de toute manière c’est le corps en premier et les …Là nos belles tendresses
Ses longs doigts perdus dans des tresses
C'est vrai qu'il y a les oiseaux. Des froufrous qui s'ébattent. Derrière le mur. Du côté droit. Colonie de spermètes. Quelquefois une roucoule-bonnet-bleu picore ma faiblesse. Vénus m'appelle pour me dire quoi. Elle coiffe non loin, à deux pas presque. Elle s'entriste, oublie ses mains, ne sait plus ce que ses doigts, ses longs doigts … Lire la suite Ses longs doigts perdus dans des tresses
Aisé parfois sous le drap
Éros me dis-je, jeté là, aisé parfois sous le drap, ne pensant qu'à soi-même, d'ailleurs qu'est-ce que penser ? comme trier des choses dans les poubelles, choses d'autrui, tissus de corps abandonnés, entaille d'un côté, le devoir sur papier gras, le cercle rouge de la faute, les noms que l'on piétine, qu'est-ce que dire ? … Lire la suite Aisé parfois sous le drap
Il a plu dans la nuit
Il a plu dans la nuit mais il a plu en moi, seulement pas d'une chose pareille à l'eau du ciel. Je suis encore couché. Les gendarmes dehors grincent au seuil des cahutes si mal embobinées, pendantes. Râle des voisins sous l'arbre à couilles. Jouir sur le lit que je leur sois obscur. Sortir à … Lire la suite Il a plu dans la nuit
Les taches qui sont des îles
L’ampoule à blanc est le soleil d’une géographie du sang, bien que l’on voit à peine les rivières bleues d’opale courir sous la peau des cuisses. Je regarde au plafond les taches qui sont des îles. Le matin, lui, s’allonge contre moi, pas l’autre et ses abois de chiens, un qui sait unir la fraîcheur … Lire la suite Les taches qui sont des îles
Ressemble à la mer pas vue
Chambre, l’inquiète chambre sans musique. Au sol battu. Je lis ses cartes levées dans ma tête, les reliefs où se posent mes pieds. Mon crâne pourrait s’y fendre. Il ressemble à la mer pas vue, à des rivages sur qui marcher sans leur faire mal, ni déranger les traces de la pluie. Double miroir, de … Lire la suite Ressemble à la mer pas vue