Il marche entre eux, scrutant chaque visage, ses replis, ce qui n’apparaît mais se dit quand même, parfois, clandestin, lui toujours à guetter (face vive de l'attente), détaché, l’infrasigne rouge qui tourne le sang d'un coup mortel, s'il vient ne pas tordre la tête et voir un double fuir dans son désarroi. Toujours au milieu … Lire la suite Une lueur d’incendie
Des mannequins tendent leurs bras
À 18:00 les boutiques s'allument, il sort, plus c'est flou à mesure que la nuit. Éros s'enfonce dans l'imprécis, sinue entre les gens stupides, mettre le pied sur une ligne sienne, la garder, qu'ils ne le dévient de son cours. Ça commence à clignoter, des culs de lucioles. Des néons tristes, des arcs-en-ciel. Un monstre-reflet … Lire la suite Des mannequins tendent leurs bras
Presque une paralysie des bras
Ce qui vient du dehors et le contredit, Éros l'appelle sa paresse, Vénus son alibi, tu aimes trop ne rien faire comme d'autres trop voler, trop médire, trop baiser ose-t-elle doucement. Une vague d'aversion le colle contre sa couche, dans le rouleau tout ce qu'il voit, qu'il sent, voudrait clamer au doux dieu d'avant (ainsi … Lire la suite Presque une paralysie des bras
L’écrit entre par l’oreille 2
Diagonale de son regard, les heurts métalliques, la même obscurité. Aussi bien qu’elle, qui peut dire où l’on va : au ban, vers un enfer, peut-être le ciel sur les rondeurs derrière la ville, San Antonio, de los Cobres. Parfois j’ai des songes argentins. Elle, adossée à des livres sur l’étagère, ne fait que bringuebaler … Lire la suite L’écrit entre par l’oreille 2
L’écrit entre par l’oreille 1
Se baigner par le milieu de la nuit. Alors tout vient, du rien, du sonore diffus, la pluie sèche, avec ses bras, ses mains, ses doigts, qui masse la terre que l’on tient à l’écoute. Qui plongé-e, perçoit, elle, lui-moi ? Ou d’autres à travers (par ci par là) ? Et quoi pour aller vers … Lire la suite L’écrit entre par l’oreille 1
Éros meurt de se taire
Sur son lit Éros meurt de se taire quand à la télé, dans la rue, tout autour, braillent tant de démons et de prêtres, satisfaits d'eux-mêmes, pénétrés de soi. La lumière par la disjointure, danse en elle un lot de poussière : l'incertitude de sa vie à lui « comme élément social discernable », non … Lire la suite Éros meurt de se taire
Il ne se souvient pas des visages
Il remonte le drap sur sa chair, susurre je, non, se rendort, s'enfuit de ce qui lui pourrit la tête, l'image si pure de leurs dents, leurs bouches si bêtes disant tu n'es qu'un idiot. Des tarentes copulent dans le dos de la mère qui fait les gros yeux. Leurs cliquetis dans son rêve. En … Lire la suite Il ne se souvient pas des visages
Le carré -9- dans la fenêtre
Il y a peut-être un bonheur plus grand à peindre qu'à écrire, ou alors n'est-ce qu'une manière de dire son tourment. On peut plus difficilement cochonner l'écrit, toujours il est plus lisse. Comment se défaire de la petite préciosité qu'on met dans un texte quand le peintre tire la langue au figuré. Il y a … Lire la suite Le carré -9- dans la fenêtre
Ça puait la ville et le froid
On a décidé de ne boire désormais que du vin un peu cher, de se rendre au rond-point, de causer sous le réverbère, d'être plus la nuit qu'eux allant dans leurs autos. Elle, de la sentir par le nez, par la peau. On est resté près du panneau publicitaire, dessous plutôt l'image décollée, et bien … Lire la suite Ça puait la ville et le froid
Sur la ligne du bas
Tirésias dit qu'on vit sur la ligne du bas, qu'on n'a pas d'horizon bien que le ciel se voit, la ville ondule sans nous seulement posés sur elle. On marche et puis c'est tout, avec obstination vers quoi. Il dit aussi pour une fois qu'il parle que l'on demeure à raz de terre, exclu du … Lire la suite Sur la ligne du bas