On aime ces dévers, où gite une vie prudente, que personne ne voit, ces figures du côté qui penche, nous incline. En vivant l'inquiétude des bêtes dans leurs trous. La façon dont elles causent aussi, le verbe sous le masque des futilités, comment elles écoutent jusqu'à perte de son. Vénus dit la tanière en parlant … Lire la suite l’inquiétude des bêtes
la part vive d’ombrage
Sur l'arase, pas de verre brisé. On se tient, séparés, dans l'obscur du langage, la part vive d'ombrage qu'offre le mur d'enclos, et de son autre bord, en pensée, au sein d'une vague friche, qui descend. Dont le désordre troue la logique des mots. On reste ainsi ou l'inverse, à se dire sans parler. On … Lire la suite la part vive d’ombrage
un aspect de mangrove
Là quand il pleut (beaucoup), ça prend un aspect de mangrove, d'un territoire flou, comme arrive sur le miroir que se brouille le maquillage des faces ou d'une même odeur les formes imprécises, à ne plus reconnaitre son propre corps. Vénus avance que l'eau nous fait changer de place, opère des transmutations. Qu'alors on peut … Lire la suite un aspect de mangrove
Présence
Ici, c'est comme ailleurs le bruit et la fureur du monde,mais avec une tout autre présence des corps. Un théâtre de corps qui demeurent terrestres.Les yeux pourtant se détournent,les forêts sont passées et les rivières défuntes. Le bruit et la fureur du monde, il me semble avoir lu ces mots dans La chambre de Jacob, … Lire la suite Présence
souvent Vénus se repose
Dans le verso, ici, de la lumière, où nulle force mâle ne violente les mots, où ne rampe la puissance d'énoncer une faute, ce jeu cruel des dieux, de leurs pendants humains, souvent Vénus se repose. L'ombre étire le réduit, des fleurs la petitesse, un convoi de fourmis, les courbes d'une rivière sur le ciment … Lire la suite souvent Vénus se repose
l’oreille près de la clochette
Vénus, entre clientes, quand ne demeure contre la vitre à regarder, s'étend derrière, au fond, dans un grabat, jouit d'une latence, d'une suspension, mais l'oreille près de la clochette. Ici ou là : zone d'ambigüité, comme une plage de la mer conjoint l'éloignement et la proximité. Et dedans, la lampe ouverte, qui assigne une réserve au … Lire la suite l’oreille près de la clochette
une lecture des peaux
De nos corps contraints. Parjures. Repoussés. On en fait l'invention, un atlas de chairs, une lecture des peaux. Tout un itinéraire. Incisions de l'enfance. Signes d'âge nubile. Empreintes des fornications. Puis on ne dit plus rien ou sinon que les eaux viennent lustrer la mémoire. On s'entend très loin de la terre, aux confins du … Lire la suite une lecture des peaux
quelques plants d’achillée
Entre l'enceinte et le salon, un bout de carrelage, chutes rosâtres, grises, du rebut de faux marbre, avec des veinules et des éclaboussures d'ardoise métamorphique. Au centre d'un carré, une étoile primaire. Vénus appelle ça pléiade pour nos pieds ou encore le jardin caché. Car y poussent en pots quelques plants d’achillée, des strelitzia, du … Lire la suite quelques plants d’achillée
Abattoir
Ça sent le bucle, la chair des bêtesqui ne crient pas quand je dors. J'entends seulement, à flanc de colline, des voix humaines,le souffle des nettoyeurs.
trop près des tinettes
On vivote, corps défendant, dans les arrière-cours de l'imaginaire, le nôtre et celui du commun, mais trop près des tinettes. D'où le détour, l'écartement. Un intervalle de fréquence. À toujours se mouvoir sur le bord des gens, sans qu'affleure la distance. Tirésias parlerait d'exercice clownesque, quand d'un pas de côté on voit une chose étrange … Lire la suite trop près des tinettes