Parfois vont ensemble épuiser le temps, la maigre durée d'un match de foot qui colle les gens devant leurs écrans. Quel plaisir alors, à danser frivoles, des pas de côté au milieu des rues, transformer les vues, désaxer l'optique, voir tout autrement, selon le format cadrer film noir, drama, comédie, et du peu qu'on croise … Lire la suite désaxer l’optique
Auteur : Serge Marcel Roche
l’haleine d’une mangue ouverte
Quand sa voix dedans vibre trop, Vénus retrouve Éros au bord de son lit, l'écoute lui dire la nuit, les tressaillements du cœur, comment les corps se donnent puis s'enfuient, comment on résiste à l'enfer, que ces choses parlent de l'esprit, ça l'apaise, la chambre, le volet clos, un subtil parfum nu d'écorce et de … Lire la suite l’haleine d’une mangue ouverte
ce que fait l’inattendu
Quelques traits noirs soulignent des objets. Quand elles entrent, les clientes ne savent plus-où voir, vacillent sur leurs os, appellent leur mémoire [nous n'habitons que les repères qu'on s'agence dans le cerveau]. Vénus s'amuse de l'étonnement nerveux, la milliseconde de l'instant qui dérègle la carte, du trouble de leur cliché, d'un doute sur soi-même. De … Lire la suite ce que fait l’inattendu
un mot nouveau sur le miroir
D'où ce retrait, pesant mais bienheureux, lieu de soi qui n'offre d'accès qu'à celles qui le devinent, et ceux qui le côtoient, contrée sans loi où délirer, se lire, se dé-livrer, inventer tant d'autres manières, de marcher, de rire, d'étendre les bras. Et se garder de la police, vivre hors de l'image d'un dieu. Vénus … Lire la suite un mot nouveau sur le miroir
que la vie semble morne
Peut-être au Japon, mais pas plus d'une ou deux semaines. Zoé rapporterait des peignes, des kilos d'ornements. On manque de fantaisie, que la vie semble morne ‒ quoi nous retient, les us, des habitudes qui façonnent, rempart contre le destin, le voisinage de la mort, ou rien. On fait du bruit, sur le trottoir, ici-même, … Lire la suite que la vie semble morne
partir loin pour des iles
Vénus ne sait si Zoé viendra, évanescente telle un mot, aussitôt qu'on le prononce, légère, prête à des causeries sans fin et des speechs emphatiques ‒ Tirésias demande : où se perd le dit du monde, qui s'amuit, dans quelles sphères, quelqu'un entend-il ça, les signes, au cours des années-lumière ‒ qui font un revers au … Lire la suite partir loin pour des iles
un reflet sans malice
Si pris de crainte ou de désarroi, d'un spasme musculaire, on cherche dehors près du mur un peu de fraicheur dans l'air, tout parait sans secours, hostile, sauf quand on se regarde et que l'on voit de soi un reflet sans malice, compris celui des déceptions de nos amours charnelles. Le train de minuit corne, … Lire la suite un reflet sans malice
dormir aux abords
On ressemble à des choses, elles et leurs images, à leur façon de se tenir, de se jouer de nous. On peut ainsi durer longtemps, sans faire, dans la rue, au salon, ne pas rentrer chez soi, dormir aux abords, goutant la part inconnue en qui l'on demeure, inconnue disant : qu'un certain nombre ignore, de … Lire la suite dormir aux abords
l’imprévu du dehors
Ou des fois, lampe éteinte, devenir le vitrage sur qui les formes glissent, joindre l'imprévu du dehors aux tableaux qu'on fabrique, des mini hasards dans l'image, des accrocs de temps, l'hésitation rare d'un passant dont le regard trébuche, qui sitôt se reprend, s'efface, court devant, vers ce qu'on ne voit pas. Confondre les plans et … Lire la suite l’imprévu du dehors
à l’adresse de la nuit qui vient
L'horizontal, la vie qui passe, et le travers, les déclivités, du corps réel ou fantomatique, troublé, l'esprit en ses aller-retours, d'un rien à de petites choses, les entrecoups, la rue, encore la vie qu'on mène, contre soi, la clôture, les amours, Vénus tresse des mots dans sa tête, Éros s'assoit dans un coin, quelqu'un se … Lire la suite à l’adresse de la nuit qui vient