[89] dont l’œil brun milan calibre les bas-fonds, toutes les étroites goules de la ville-forêt, ce qui se déglutit, s'avale, puis se gueule avec la tristesse en dedans — une peu sensible suspension de l'audible étant manière de comportement — ce qui, oripeau bleu d'affiche ou d'un mot peint trace églantine, survit aux arrachements, les … Lire la suite Ma vie au village – 90
Catégorie : Ma vie au village
Ma vie au village – 89
Sapés de chipes couleur de terre, laquelle sur qui passent les trains, doucement l'on s'éteint, visibles mais ailleurs, si loin d'une possible reconnaissance des faces ; nos yeux pourtant, son regard, cette manière qu'avons de ne pas être là et de prendre au travers, d'avoir dans les pupilles l'image de la rivière en nuances de … Lire la suite Ma vie au village – 89
Ma vie au village – 88
La table en teinte de bété sur qui près d'une fenêtre je note des mots venant d'où, tambours comme heurtant les veinules rouges du rideau, cette couperose de la phrase dans l'orange de la cervelle, sous les taches que j'ai faites, bavures d'encre, de café, la mémoire des forêts que nous avons tuées, trop d'oiseaux … Lire la suite Ma vie au village – 88
Ma vie au village – 87
Tous mes rêves d'écrits sont dans ce végétal tombeau, proie des blanches fourmis. Ce bois creusé de rayon là, est-il le corps de mon enfance. Le corps banal de la vie.Toi, sylvifique pourtant, qui de moi ne sort plus, cerne et m'absorbe l'intérieur, image de la violence aussi, la férocité d'un certain état du monde, … Lire la suite Ma vie au village – 87
86 de Ma vie au village et 10 du glossaire incertain
Ne suis-je plus qu'une ombre sur la véranda à qui l'on porte un peu de pitance, du gésier de poulet, une silhouette qui s'efface, ou comme une forme humaine en peinture chinoise assise au bord de l'eau. J'incruste encore le papier, une main me grattera la face au couteau. Sommeilleux dans l'immobile à guetter l'occasion, … Lire la suite 86 de Ma vie au village et 10 du glossaire incertain
Ma vie au village – 85
Des cafards crevés, fruits (secs) de l'absence (de moi). déverbage de pluie. le carrelage de l'ennui frotté au savon noir. Puis l'interrogation que t'auras tout manqué peut-être. les amours infernales. de n'avoir pas assez marché. pas vu sur l'eau des vitres les reflets qu'ensuite longtemps tu peux pister avec un sentiment intérieur à la peau. … Lire la suite Ma vie au village – 85
Ma vie au village – 84
Quelquefois les étoiles sont toutes au-dessus de toi laissant un couloir au peu de lucioles. Tu oublies l'oppression. La vie même. L'interdit. Il n'y a que tes pieds sur la terre. Quelquefois ton œil transperce la paroi des arbres ou l'eau boueuse de la rivière. Sinon tu rêves informément ce qui te reste à durcir … Lire la suite Ma vie au village – 84
Ma vie au village – 83
Rester, tout en étant quand même, dans la nasse de la ville-image — faire revenir à la case de soi la part enfuie du passé — ce qui de l'oubli s'était imposé et qui soudain t'accorde une mémoire ; marcher, avec la faim intérieure au ventre, pour écrire les pages qu'on ne pourra mettre dans … Lire la suite Ma vie au village – 83
Ma vie au village – 82
La pluie son bruit longtemps sur les palmes tressées ou la tôle des toits, la route si grasse depuis que n'y sommes allés, je néglige le village comme on détourne de soi le souvenir d'un amour passé ; j'aspire plutôt la ville par les yeux, quêtant des ombres l'aumône d'un regard, guettant des visons brèves … Lire la suite Ma vie au village – 82
glossaire animé
l'oiseau transmue la station du lieu graffite le ciel bombe le mur du son