se retrouve, sous des arbres, seul, autour un dépotoir de bouteilles, du bois fiché, dans le sable, qui blesse, des creux laissés par de frais noyés, trainés là pour que ne gonflent, trop vite, au plein soleil, rêve durant, quelques secondes, à l’amour, à ses entailles, sur ses doigts, l’odeur des cigarettes et du secret, ravir le souvenir aux hachures du temps — rentre, par le bord froid de l’eau, dans le regard du jour inquiet, pas d’oiseaux, mais des soupirs de chiens qui dorment ; frémissent certains plis du corps, leur proche mémoire, de l’instant, sans verdict, sans peine
Vénus nous sourit, on avise des pêcheurs, les pirogues, qui pénètrent l’eau, de côté le soleil, menteur — Tiré tire ses jambes, dedans, sur le canapé — elle dit que lui dit aux gens, qu’on ne fait que passer, qu’on changera peut-être, encore, de maison — et toi, ta nuit comment, fébrile, odorante, âpre, belle, rêveuse, turpide aux uns et sans promesses, vagabonde ; mangeons, avec le chaï, tiède, une friture rance, il raconte les insectes gris, cognant l’unique néon, et la surveillance, le sale gout de bière, jusqu’à se lever, dans le petit froid, se suivre — à distance
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