Quand sa voix dedans vibre trop, Vénus retrouve Éros au bord de son lit, l’écoute lui dire la nuit, les tressaillements du cœur, comment les corps se donnent puis s’enfuient, comment on résiste à l’enfer, que ces choses parlent de l’esprit, ça l’apaise, la chambre, le volet clos, un subtil parfum nu d’écorce et de peau, l’haleine d’une mangue ouverte. Énonce le jour, la douleur des doigts, le sang dans les veines, en mots drôles, précis, coupants, et comment aussi se rendre secrète, avec ses chapeaux, son look bizarre, dériver, triste, heureuse, jusque vers le soir ‒
Vénus en son salon #48
